« Il sera arrivé à chacun de se sentir, dans un cunnilinctus prolongé, ailleurs (comme Naruda lorsqu’il va chercher de l’eau pour Vishnu), dans un paysage inconnu, et de se demander : Où suis-je ? Pourquoi me trouvé-je ici ? Combien de temps est-il passé ? Avec le visage et le nom, on perd aussi le lieu et le temps », écrit Guido Ceronetti. C’est ce dépaysement dans la langue, ce « fouet de l’être » que Jean-Paul Chavent a voulu célébrer par le texte et le dessin en cette apologie de la caresse et des plaisirs de bouche.
L’éditeur.
Les Indes Lisses, poèmes et encres, Éditions du Pantin, 2004.